Des milliards d’euros en moins pour les collectivités territoriales en 2025. Les annonces de l’ancien Premier Ministre, Michel Barnier, avaient mis les collectivités dans une position terrible, et alors que le COVID, la crise énergétique et l’inflation avaient déjà largement impacté les finances locales.
Sauf que l’État lui-même a nui aux finances des collectivités, et notamment des communes, en supprimant la taxe d’habitation sur les résidences principales. Un levier important d’autofinancement, et donc d’autonomie budgétaire, pour les communes.
Ces réductions intervenaient alors même que le budget des collectivités ne représente que 12 % du PIB de la France, contre 18 % en moyenne dans l’Union européenne. Le réduire davantage n’a donc aucun sens, et alors que les collectivités ont de plus en plus de compétences.
Ces réductions étaient d’autant plus scandaleuses que les cadeaux fiscaux aux plus riches ont coûté 61 milliards d’euros depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée en 2017. Encore une fois, au lieu de taxer ceux qui ont le plus, nous sacrifions les services publics sur l’autel de l’austérité.
La censure du gouvernement votée, le budget 2025 reporté, les inquiétudes n’ont pas disparu. Nous continuerons donc à nous opposer aux coupes budgétaires.
Car oui, n’en déplaise à certain·es, nos collectivités rendent aujourd’hui des services de proximité indispensables aux habitantes et habitants. Financement des transports en commun, des cantines, des crèches, des aides aux personnes en situation de handicap, des EHPAD, des associations… Elles réalisent également la construction et l’entretien des infrastructures essentielles comme les écoles, les piscines, les gymnases, les théâtres, les trottoirs…
Ce sont elles qui garantissent la mise en place des mesures de transition écologique via la rénovation thermique des bâtiments par exemple. Il serait dangereux pour notre planète que les collectivités qui oeuvrent pour la transition soient impactées par des coupes budgétaires, d’autant plus qu’une réduction du Fonds vert est encore possible.
Il est indispensable qu’en tant que collectivité, la Ville de Lille continue de s’opposer à d’éventuelles coupes budgétaires. Ne restons pas spectateurs. Ne soyons pas fatalistes. N’attendons pas qu’il soit trop tard. Notre groupe se mobilise avec les autres collectivités, avec les élu·es de gauche et écologistes pour exiger du prochain gouvernement un budget plus juste pour les collectivités territoriales.
Les élu·es du Groupe Lille Verte
Publiée dans le Lille Mag de décembre