Rapport accessibilité : des avancées et des progrès à réaliser !

Rapport accessibilité

Madame le Maire, Madame l’adjointe au Maire,

Nous vous remercions pour ce rapport, ainsi que les services pour la qualité de leur travail. Il n’y a, si je ne me trompe pas, que 4 agentes au service dédié aux handicaps, la production de ce rapport annuel en parallèle de la programmation du Printemps de l’accessibilité ne doit pas être une mince affaire.

Je veux commencer mon intervention en soulignant le volontarisme de la Ville, qui est manifestement en avance sur cette question de l’accessibilité en France. Volontarisme qui se traduit dans le budget, mon collègue Jérémie Crepel le disait tout à l’heure lors de son intervention sur le Compte administratif : le budget d’investissement pour l’accessibilité est passé de 1,4 millions d’euros en 2022 à 2,2 millions en 2023.

Je voudrais profiter de cette intervention pour insister sur les améliorations qui restent à entreprendre, parallèlement à la question de l’accessibilité des bâtiments municipaux qui, elle, est bien traitée

Nous sommes proches d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés en début de mandat et peu de villes sont en mesure d’afficher de tels résultats, avec parfois des retards qui en disent long sur la prise en compte du handicap dans nos sociétés.

Attardons-nous sur la question des cheminements piétons. Il est important de considérer à sa juste valeur la marche dans les modes de transports pour développer les infrastructures qui l’accompagnent. Nous avions, pendant la campagne municipale, insisté sur le nécessaire développement d’itinéraires piétons pensés à l’échelle de la ville, avec temps de trajet, distances, et des bancs publics intégrés sur les parcours, à échelle régulière et répartis sur l’ensemble des quartiers de la ville.

Cette question du développement des bancs publics est toujours un enjeu majeur aujourd’hui. Ils demeurent trop peu nombreux et mal répartis, et ne sont pas nécessairement adaptés aux différents usages. Les bancs en longueur et sans dossiers du boulevard Papin par exemple sont plus adaptés au repos des personnes âgées ou en situation de handicap que ne le sont les nouveaux bancs de la rue Solférino, qui, en plus, ne permettent pas la convivialité, des bancs individuels sans face-à-face, sauf avec une voiture.

Je voudrais insister également sur le fait que nous pouvons plus attendre des requalifications d’ampleur pour développer ces bancs et les usages de l’espace public. Cela parlera également à Mme Brun et ses objectifs de « ville à hauteur d’enfant ».

De tels aménagements peuvent être développés dès aujourd’hui dans le cadre d’un urbanisme transitoire, pour préfigurer des aménagements de demain.

Nous devons donc davantage travailler sur cette question des cheminements piétons et leur qualité. En période de travaux, nous devons anticiper des alternatives pour ne pas empêcher l’autonomie de certaines personnes en situation de handicap, pour qui traverser la ville devient un parcours du combattant. Et même en dehors des travaux, certains trottoirs sont en très mauvais état ou encombrés, nous devons veiller à faire respecter ces espaces. Enfin, il ne faut pas que l’après-travaux signifie un apprentissage de nouvelles modalités trop complexes de déplacements dans l’espace public pour les personnes en situation de handicap, ce que nous constatons comme Mme Verdonck dans nos espaces publics.

Pour terminer mon intervention, j’aimerais rappeler que l’accessibilité n’est pas qu’une question physique, mais bien aussi numérique. Des outils exitent sur les réseaux sociaux pour permettre aux personnes mal voyantes ou aveugles de profiter également des informations qui y sont diffusées, via des lecteurs d’écrans notamment. Je prends en exemple la fonction « ALT » sur X / Twitter qui permet, lors de la publication d’une image, de renseigner une description précise de celle-ci. Fonction qui existe sur les autres plateformes. La Ville de Lille ne les utilise pourtant pas sur ses réseaux sociaux, mettant de côté toute une partie de ses administré·es. Je souhaite que ce point puisse être rectifié très prochainement.

Je vous remercie pour votre attention.