Parité à l’OMS : nous avons encore du chemin à parcourir !

Madame le Maire,

Cette délibération permet l’introduction de nouvelles structures associatives au sein de l’OMS. C’est une bonne chose pour la vitalité du secteur sportif lillois, nous pouvons nous en féliciter collectivement. Ce qui nous frappe ce soir cependant, c’est que les représentant-es des associations au sein de l’OMS sont à 80% des hommes. Cela n’est pas en soi surprenant quand on sait à quel point le milieu sportif est genré. Combien il est dur d’intégrer les instances représentatives et de direction quand on est une femme (plus dur encore pour les dirigeantes que pour les joueuses !) dans un milieu initialement pensé par et pour les hommes.

La volonté affichée par la Ville est de réduire ces inégalités, de tendre vers la parité, cela a été répété à plusieurs reprises dans vos interventions. La commission sport santé de l’OMS à laquelle je participe a élargi sa réflexion à la question du sport pour toutes et tous, Madame l’Adjointe à l’égalité femmes-hommes y siège désormais au titre de sa délégation. La Ville travaille également à un budget genré dans le secteur sportif pour mettre en lumière les dépenses qui servent le travail vers l’égalité dans les politiques publiques sportives.

L’idée n’est donc pas de dire que rien n’est fait, mais bien de montrer qu’en dépit de ce qui a pu être entrepris, le constat est sans appel : aujourd’hui, seules 20% des représentant-es des associations sportives lilloises à l’OMS sont des femmes. Manifestement, notre action ne prend pas, ou pas assez vite.

Si j’interviens ce soir, c’est donc pour dire que nous devons aller plus vite dans ce secteur, sans quoi l’égalité réelle à laquelle nous aspirons ne sera jamais une réalité.

Il ne s’agit pas non plus d’imposer des choses aux associations qui doivent bien sûr conserver leur liberté. Mais nous pouvons réfléchir à des aménagements pour favoriser la participation équitable des femmes et des hommes dans les instances de représentation de la Ville. Nous pourrions par exemple proposer aux associations d’envoyer à l’OMS un binôme paritaire de représentants plutôt qu’un ou une représentante unique, ou dire à nouveau qu’il n’est pas nécessaire d’être un président ou une présidente de club pour siéger au sein du comité de l’OMS.

Ce ne sont que quelques pistes qui demanderont sûrement d’être retravaillées au sein de l’OMS, mais elles peuvent être la porte d’entrée vers une réflexion que nous devons avoir si nous voulons vraiment faire disparaître ces inégalités qui persistent.

Je vous remercie pour votre attention.