Intervention de Maël Guiziou sur l’aide d’urgence apportée à la ville de Naplouse, et donc au peuple palestinien
Madame le Maire, chèr.es collègues, mesdames, messieurs,
En décembre dernier nous votions une délibération octroyant un soutien financier de 25 000€ à l’aide humanitaire à Gaza. Aujourd’hui, nous votons une délibération de soutien à notre ville jumelle, Naplouse, du même montant.
Près de quatre mois après les attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7 octobre, la situation ne fait que se dégrader. A Gaza, la situation pour les civils est dramatique. Le 26 janvier dernier, la Cour internationale de Justice enjoignait Israël à s’abstenir de commettre des actes entrant dans le champ d’application de la Convention sur le génocide, à prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide et à prendre des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza.
Cette décision historique s’inscrit dans le cadre d’une dégradation de la situation humanitaire à Gaza. Plus de 26 000 Palestinien·ne·s, pour la plupart des civils, ont été tués dans les bombardements israéliens sur Gaza, et 10 000 personnes seraient toujours portées disparues sous les décombres. Au moins 1,8 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du territoire et privées d’accès à une nourriture suffisante, à l’eau, à un abri, aux installations sanitaires et à l’assistance médicale.
Dans le cadre de cette guerre, les discours suprématistes prospèrent en Israël, certains ministres appelant ouvertement au retour de la colonisation à Gaza et au départ des Palestiniens, dans des déclarations s’apparentant à des appels à l’épuration ethnique.
Si les affrontements se concentrent à Gaza, la Cisjordanie n’est pas épargnée par les conséquences de la guerre, que cela soit en termes d’accélération de la colonisation en violation du droit international, ou de dégradation de la situation économique des territoires palestiniens.
Dans ce contexte, cette délibération est la bienvenue, tout comme nous saluons le fait que vous ayez accepté de mettre une banderole sur le fronton de notre hôtel de ville.
Comme l’indique la banderole, un cessez-le-feu, la libération des otages et le respect du droit international sont indispensables. La paix passera également par la reconnaissance d’un État Palestinien souverain, ainsi qu’une véritable égalité des citoyens résidant en Israël et en Palestine, quelle que soit sa confession.
Je vous remercie.