Faustine Balmelle salue la signature d’un nouveau Contrat local de santé

Madame le Maire,

Nous voterons évidemment pour cette délibération qui va permettre à la Ville d’avancer sur un sujet aussi primordial que la santé, et plus précisément sur les inégalités de santé.

Mon intervention de ce soir ressemblera à celle que nous avions prononcée en avril dernier lors de la présentation du Plan local de promotion santé, puisque l’élaboration de ce contrat s’inscrit dans cette dynamique.

Permettez-moi avant de commenter le fond de remercier moi aussi les services pour l’important travail qui a été accompli. Le diagnostic social qui figure dans ce contrat est très complet. Je me permets également de saluer le fait que ce travail partenarial regroupe autant d’acteurs : l’ARS bien sûr, mais aussi la CPAM, le Département, la Préfecture, ou encore l’Institut Pasteur. Ce travail commun est essentiel à la réussite des objectifs qui figurent dans ce contrat. Je me permets de remercier également mon collègue Jérémie Crépel pour son travail lors du précédent mandat qui irrigue en partie le contrat que nous avons sous les yeux ce soir.

Pour ce qui est du fond de ce contrat, nos principales interrogations concernent le volet environnemental.

Pourquoi avoir occulté de cet axe la question de la pollution des sols ? Certes la question de la pollution de l’air est essentielle, mais elle ne constitue pas à elle seule l’ensemble des problématiques de santé environnementale subies par les Lilloises et Lillois. Nous ne pouvons pas faire comme si la question d’Exide n’existait pas, d’autant plus dans un contrat qui a vocation à réduire les inégalités territoriales de santé. Les habitantes et habitants de Lille-Sud dont la terre est polluée au plomb figurent parmi ces populations précaires qui doivent être ciblées dans la mise en place de ces actions. Je le dis avec d’autant plus de fermeté que nous avions déjà fait cette remarque en avril dernier, car la question de la pollution des sols était déjà absente des axes définis dans le Plan local de promotion santé. On en vient à croire qu’il ne s’agit pas d’un oubli…

Ce cas lillois n’est pas le seul absent de ce contrat, nous pouvons également citer le cas des riveraines et riverains de l’usine Réfinal à Lomme qui subissent des fumées nocives à intervalles irréguliers. Ce problème est encore loin d’être réglé, et nous aurions souhaité que la pollution de l’air ne soit pas traitée uniquement du point de vue des particules fines, mais bien du point de vue de l’ensemble des pollutions de l’air, a fortiori industrielles.

Il est par contre fait mention dans cet axe de l’objectif des quartiers à santé positive, et donc d’un urbanisme favorable à la santé. Nous redoublerons de vigilance lors de l’étude des futurs projets d’urbanisme, car nous avons encore récemment critiqué des projets lillois qui ne s’inscrivaient pas dans cette dynamique.

Je terminerai néanmoins mon intervention par des touches très positives : le focus sur la santé mentale, sur la santé des femmes, la montée en puissance du sport santé… Vous savez notre engagement sur ces sujets et ils méritent leur place centrale dans les axes de ce contrat. C’est pourquoi nous voterons favorablement cette délibération.

Et parce que nous resterons toujours forces de proposition sur ce sujet, nous vous demandons de bien vouloir intégrer notre groupe au comité de pilotage de ce contrat.

Je vous remercie pour votre attention.