Maroin Al-Dandachi s’inquiète de la sur-fréquentation des équipements sportifs à Lille

Madame le Maire,

La question de la disponibilité et de la surfréquentation des équipements sportifs n’est pas nouvelle, nous en avons déjà fait part en Conseil municipal. Mais force est de constater que cette problématique n’a toujours pas été traitée, et ne fait donc que s’aggraver, surtout dans les moments de tension des équipements engendrés par la Coupe du monde de rugby en ce moment, et avec les Jeux Olympiques l’été prochain.

Des vidéos de salles de boxe lilloises plus que bondées circulent sur les réseaux sociaux, dernier moyen qu’ont trouvé les sportifs et sportives pour faire enfin réagir la mairie. Ces vidéos sont saisissantes tant les pratiquantes et pratiquants sont collés les uns aux autres et ne peuvent donc s’entraîner dans des conditions acceptables. Saisissants sont également les commentaires qu’on peut y lire, sur la demande répétée de rendez-vous à la mairie laissés sans réponse, comme si cette question ne méritait pas d’être traitée.

Alors que nous finançons ce soir la compétition de MMA Ultimate Cage, compétition qui incite les jeunes à pratiquer du sport, comment pouvons-nous dire aux clubs d’arrêter de prendre de nouveaux adhérents ? Ce n’est tout simplement pas acceptable et pas à la hauteur d’une ville comme la nôtre.

Tous les ans, nous déplorons que les clubs soient obligés de se ruer sur les créneaux et salles disponibles, et ainsi mis en concurrence, pour accueillir leurs adhérentes et adhérents dans de bonnes conditions. Au-delà, les pratiques collectives en extérieur se multiplient, seul moyen de pallier le manque d’équipements pour certaines associations sportives. Encore faut il ne pas supprimer des stades ! Cela ne peut – vous en conviendrez – être une réponse efficace au manque d’espaces sportifs dans notre ville. Ces difficultés n’encouragent pas non plus l’égalité pour toutes et tous dans la pratique sportive.

Les témoignages sont nombreux à Lille, et nous les partageons, nous qui pratiquons des activités sportives dans les salles lilloises. Nous avons été témoins de salles où la VMC ne fonctionne pas, comme dans le complexe sportif Auriol, où les femmes sont contraintes de se changer dans un local technique…

Ce déficit n’est d’ailleurs pas cantonné qu’aux salles de sport, dans certains quartiers, les stades manquent aussi, obligeant les enfants du secteur à faire certains cours de sport dans des parcs, comme c’est le cas pour les élèves du collège Carnot. Nous déplorons que des stades soient supprimés dans le cadre de projets d’aménagement et perdent ainsi la fonction sportive et pédagogique qu’ils occupaient auparavant.

Ainsi, Madame le Maire, nous nous demandons comment la Ville prévoit de traiter cette question du manque d’équipements sportifs qui pèse sur les clubs et leurs adhérents et adhérentes. L’OMS a besoin de compter sur une politique volontariste de la Ville dans la construction et la réhabilitation de salles de sport et le maintien de stades.

Je vous remercie pour votre attention.