Madame le Maire,
Vous étiez chagrinés que ma collègue qualifie votre bilan de mi-mandat de « vert pâle », mais en voilà une illustration.
Mais permettez-moi s’il vous plaît un peu de pédagogie pour les Lilloises et Lillois qui nous écoutent ce soir et qui ne seraient pas au fait des codes des marchés publics.
Le vote de la délibération qui nous est présentée concerne notamment un marché d’achat de produits d’entretien pour les locaux de la Ville. Il est écrit dans ce marché que les écolabels sont l’un des critères mis en avant par la Ville pour les produits d’entretien retenus.
Mais la mise en avant peut signifier deux choses : l’inscription d’une condition dans le cahier des charges soumis aux entreprises qui entraînerait la non-retenue automatique si l’entreprise ne respectait pas cette condition, et l’inscription d’un critère dans la notation des entreprises répondant au marché, leur permettant d’obtenir un bonus.
Dans ces conditions, et en reprenant le cas de l’écolabel pour les produits d’entretien, une entreprise ne proposant pas d’écolabel dans le premier cas ne serait pas retenue, mais une entreprise ne proposant pas d’écolabel dans le second cas pourrait être retenue si elle obtenait de meilleures notes dans les autres critères, financiers notamment.
Pourtant, lors du programme scolaire développé dans les écoles par Jacques Richir au mandat précédent, le rôle des produits d’entretiens dans la qualité de l’air avait bien été pointé.
Pourtant dans le SPASER, on y lit la volonté de « généraliser l’utilisation d’alternatives produits verts et écoresponsables dans les marchés. » pour lutter contre les perturbateurs endocriniens.
Ainsi, vous comprendrez qu’en cohérence avec nos convictions, nous nous abstiendrons du vote de cette délibération. Nous ne pouvons accepter que des critères écologiques impactant pour la santé de nos agents et de nos publics, à l’heure actuelle, soient noyés au milieu de considérations économiques.
Je vous remercie pour votre attention.