Madame le Maire, mes cher-ères collègues,
Il est tard, nous avons déjà presque tout vu, tout lu, tout entendu sur les punaises de lit (y compris nombre de confusions, de mauvaises compréhensions, et de partis pris stigmatisants qui mènent, le plis souvent, à culpabiliser des personnes qui sont victimes et dont la santé est prise en otage.
A la lecture de votre vœu, je ne vois que sensibilisation, questionnement du comportement fautif des locataires, bonnes pratiques à adopter…
Il ne manque que le numéro vert.
Curieusement, nulle part trace d’un numéro magique en 0 800 qui nous libèrerait de ces maux.
Surtout, nulle part il n’est question des dommages sur la santé, sur l’exclusion sociale, sur le manque de sommeil, et d’une nécessaire prévention bien plus large que ces logements que vous sous-entendez sales, mal entretenus.
Se préoccuper de l’image de la France en cette période pré jeux olympiques ne justifie pas cela.
Mais quelle confusion.
Ça n’a rien à voir. Face aux punaises de lit, n’importe quel particulier est démuni. Qui est équipé pour traiter par le froid et la vapeur chaque recoin de son logement ?
Cela existe dans certaines villes, quand il a fallu faire face à la massification du phénomène. Nous devrons tirer les enseignements des semaines à venir et des alertes qui se multiplient, afin de réévaluer si la réponse est adéquate face à la prolifération. Vous parlez sensibilisation et comportements individuels, nous vous répondons services publics. Et responsabilité de l’État, car c’est bien la responsabilité de l’État de proposer une solution au service de la prévention.
Ainsi, nous voterons contre ce vœu qui n’est pas à la hauteur de la politique que les citoyennes et citoyens attendent.
Je vous remercie pour votre attention.