Mélissa Camara présente le voeu du groupe Lille Verte pour demander le respect de la circulaire sur la résorption des bidonvilles par le Préfet

Madame la Maire,

Chers collègues,

Le 11 janvier dernier, nous étions un certain nombre, dès l’aube , devant le bidonville des pyramides . A 7h, le Préfet de Région a procédé en personne à l’évacuation du bidonville. Plus de 30 personnes qui vivaient là sont restées sans solution d’hébergement. Dans Ce groupe, laissé par l’arbitraire préfectoral sur un bout de trottoir, on pouvait voir des bambins, tétines à la bouche, dans le froid. Ce, alors que le gouvernement assurait le 19 octobre : « Notre volonté c’est que cet hiver il n’y ait pas d’enfants à la rue et qu’on arrive à travailler collectivement à la résorption de cette situation ». Les associations et la ville de Lille ont pu trouver des solutions d’hébergement pour ces familles. Cependant, ces situations inhumaines se multiplient au sein de notre métropole depuis des mois ! 1138 personnes vivent dans des squats ou des bidonvilles sur notre territoire métropolitain . Pourtant, depuis l’arrivée du nouveau préfet de région, la préfecture a décidé de ne plus suivre l’instruction de 2018 sur le résorption des bidonvilles qui indique qu’il faut travailler à l’accompagnement des personnes vers la sortie, depuis maintenant deux ans nous assistons donc à des évacuations sèches, depuis maintenant deux ans des associations interpellent en vain la préfecture. Les familles se retrouvent dispersée aux quatre coins de la Métropole. On ajoute de la précarité à la précarité : la scolarisation des enfants et les contrats de travail sont mis en péril, certains se retrouvent dans leurs voitures ou dans des abris de fortune toujours plus indignes, les personnes vivent dans la peur et sont toujours plus vulnérables.

Un vœu semblable a été voté à l’unanimité lors du conseil municipal d’Hellemmes. Aujourd’hui nous demandons au préfet des Hauts-de-France le retour à une politique humaine, envers une population vivant dans des conditions misérables et fortement discriminée, en respectant l’instruction gouvernementale du 25 janvier 2018.

Et donc :

– De surseoir aux démantèlements sans solutions dans notre département et d’arrêter les expulsions dites sèches, plus particulièrement en cette période de trêve hivernal.

– De reprendre le dialogue entre les personnes concernées, les associations et les acteurs public comme le prévoit cette instruction

et urgemment de lancer un plan ambitieux de résorption des bidonvilles.

La précarité et la marginalisation: ce sont toujours les fruits de choix politiques !