Frédéric Louchart pose en Conseil municipal la question du devenir et de l’accès du Jardin des plantes

Madame le Maire,

Mes cher.ères collègues,

Oasis urbaine, un joli titre pour les parcs urbains. Titre de plus en plus justifié face au changement climatique annoncé et très prévisible depuis longtemps.

L’étude dont il est question concerne les usages du jardin botanique, récréatifs, sportifs, éducatifs, culturels, les sociabilités. J’en ai déjà fait part lors d’un précédent conseil, une liaison éducative et un parcours reliant le Musée d’Histoire Naturelle et la collection de la serre aurait eu du sens. Bien que nous déplorions toujours une décision arbitraire de fermeture de la serre, le sujet concerne l’ensemble du jardin des plantes.

Un beau site mais une situation et un environnement problématiques. Densifié, très densifié, où des immeubles s’intitulent ironiquement « la parenthèse verte », mais une densification qui rend plus capitale encore l’accès aux espaces verts. Or, l’accès au parc est rédhibitoire. D’un côté, une entrée d’autoroute, et une 4 voies. De l’autre, L’Observatoire et une impasse saturée. D’autre part, une grande partie des surfaces arborées se trouve sur des terrains privés. Mais avec la densification, le besoin devient plus pressant encore.

Certes, il y a le Grand Sud et le parc de l’Adventure de Pascal Cribier & Frédéric Delesalle, et on ne va pas s’en plaindre. Certes, les abords de la CMA ont gagné en qualité. Certes, il y a des travaux d’aménagement Rue de Jussieu afin de permettre aux cyclistes de franchir le pont en sécurité. Mais rien sur l’une des entrées de parc les moins accueillantes qui soit. Cependant, une étude diligentée en 2011 par la mairie identifiait la porte d’Arras comme une continuité urbaine, avec couverture partielle du périf’ devant l’entrée du jardin botanique, à peu de frais au vu des hauteurs de chaque côté. C’était même sa destination historique, face à l’entrée monumentale du Lycée Baggio et tournée vers Lille-Sud.

Vous allez me dire que c’est encore une obsession d’écolo de base. Peut-être, mais les riverains du parc se plaignent du manque d’espace vert, notamment parce qu’ils peinent à s’y rendre. Situation paradoxale. Moi-même j’y vais peu pour cette raison, tout comme mes voisines et voisins. Le même document montrait un franchissement possible rue Abélard, vers l’unique espace encore disponible, là où vous avez décidé de la reconstruire une école est l’occasion d’y penser à nouveau. Qu’en est-il de votre réflexion ? On peut aussi réfléchir à un prolongement sur ce qu’il reste de la friche rue de Marquillies. Pour le moment à l’abandon, la nature s’y reconstitue, un cas d’école aurait dit Gilles Clément. Elle a même fait l’objet d’un inventaire de biodiversité par un biologiste qui réside jute à côté.

Enfin, et pour en finir avec ce document, on y voyait un bel arc sud bien vert et deux gares Porte des Postes & Porte de Douai. Il vire sérieusement au gris, mais on voit des haltes ferroviaires dans une autre délibération. Il y a aussi l’arrivée du tram. L’ensemble donne l’impression d’un coup-par-coup, de projets séparés sans vision globale. Nous avons posé la question en commission, il nous a été répondu qu’il y en avait une : la remise en eau des bassins. Certes, c’est une bonne idée, mais ça ne répond pas à la question d’une vision d’ensemble de la ville, de l’accès aux espaces verts ni à la circulation de l’eau dans la ville. Nous reposons la question : quelle est la vision claire de l’ensemble du secteur ?

Je vous remercie.