L’amendement proposé par le groupe Faire respirer Lille consiste à diminuer la subvention à Lille3000 en versant à d’autres opérateurs la différence entre les montants qu’ils avaient sollicité et ceux qu’ils ont obtenu.
Je note en particulier que les associations de lecture publique et du patrimoine sont exclues des vases communicants. C’est la limite de votre exercice intéressant, mais purement arithmétique, Mme Duhamel. Il néglige de plus, c’est embêtant, l’instruction rendue par les services municipaux.
Concernant l’instruction des dossiers, je tiens justement à rappeler nos propos en commission : nous manquons d’éléments pour délibérer. Nous regrettons régulièrement de ne pas disposer des annexes aux délibérations et de ne pas pouvoir consulter les bilans et programmes d’activités des associations demandeuses. Ça ne concerne pas que Lille3000 d’ailleurs. Ce n’est pas forcément le cas pour d’autres délibérations et délégations.
Nous les avons réclamé en commission l’année dernière, et de nouveau la semaine dernière et ne voyant rien venir encore hier par mail, mais là vous n’aviez plus le temps. Plus surprenant, dans le courrier que vous avez pris le temps de nous transmettre cet après-midi, suite à cette demande, vous nous dites – je cite : « les documents constitutifs d’un dossier de demande de subvention ne sont communicables qu’à partir du moment où l’assemblée délibérante s’est prononcée ». Je comprends que vous nous nous demandez donc de délibérer en méconnaissance de cause… C’est surprenant, on veut bien une explication de texte.
Mais bien sûr, pour nous, un mandat politique ne consiste pas simplement à donner à chacun ce qu’il réclame, que ce soit M. Fusillier ou un collectif de quartier.
En fait, ce qu’on questionne, ce n’est pas juste un montant de subventions, c’est la gouvernance au sein de Lille3000 et l’opacité qui l’entoure. C’est la logique évènementielle de la politique culturelle lilloise qui se duplique à l’infini.
Voilà ce dont nous aimerions débattre. C’est pourquoi nous ne prendrons pas part au vote concernant cet amendement qui nous paraît quelque peu artificiel et démagogique. Vous voyez, je vous retourne le compliment.