Ce lundi 31 mai 2021, le groupe Lille Verte a organisé un point presse devant le bâtiment vide du 86 rue des Meuniers. Pourquoi ce lundi? Parce qu’il sonne la fin de la trêve hivernale et donc le début des expulsions. Mais aussi parce qu’il est urgent de changer la politique du logement dans notre ville et de mettre en place l’urbanisme transitoire, promis par Martine Aubry durant sa campagne des municipales.
Urbanisme transitoire? De quoi parle-t-on? Il s’agit de projets temporaires qui investissent des lieux vacants ou sous-utilisés pour une durée limitée. Ils sont nombreux à émerger actuellement dans le territoire métropolitain.
Le bâtiment vide de la rue des Meuniers appartient à la ville de Lille et est salubre. Il pourrait très bien accueillir et héberger des personnes sans-abri. Mais la majorité lilloise refuse ce projet (on se souvient de l’expulsion manu militari des militants du collectif Gaïa le 18 avril).
Pourtant l’urbanisme transitoire fait partie des promesses de campagne de Martine Aubry. Devant leur refus net de coopérer, nous avons adressé un courrier à la maire de Lille. Objectif : l’interpeller sur l’urgence d’occuper des bâtiments vides et de rencontrer le collectif Gaïa. Malheureusement a été retourné sans suite. Voir la réponse hallucinante de Martine Aubry.
Sur l’urbanisme transitoire, la ville de Lille accuse un sérieux retard en la matière. « On préfère fermer ou détruire, alors qu’on devrait avoir une politique de zéro gaspillage », dénonce Stéphane Baly, co-président Lille Verte.
« Un bâtiment inoccupé est un bâtiment qui se dégrade. Pendant la campagne des municipales nous étions les seuls à faire le lien avec la question sociale », rappelle notre co-présidente Faustine Balmelle. Depuis octobre dernier, nous n’avons pas cessé d’interpeller la majorité à ce sujet. Trois interventions précisément en conseil municipal de Lille dont une question orale pour la friche Saint-Sauveur.
« Pour ce bâtiment vide de la rue des Meuniers on pourrait très bien imaginer un projet comme celui des Grands Voisins à Paris », suggère notre élu Maroin Al Dandachi.
« A Rennes l’association « Un toit un droit » a réussi à convaincre les propriétaires de logements vides de les mettre à disposition des personnes sans logement On a des idées. Des solutions existent. Mais à Lille on se heurte à un mouvement de défiance de la majorité », indique notre élu Julie Nicolas.
« Il suffit de regarder ce qu’il se passe sur la friche Saint-Sauveur de Lille pour comprendre que la majorité ne tient pas ses engagements en matière de solidarité. Engagements pourtant annoncés durant la campagne des municipales par l’équipe de Martine Aubry », ajoute notre élue Joe Dabit.
=> Pour aller plus loin : lire l’article de la Voix du Nord.
