Non aux caméras de vidéosurveillance : une explication de vote par Stéphanie Bocquet

Stéphanie BOCQUET, Conseillère municipale

Madame le Maire, cher.e.s collègues, mesdames, messieurs,

Si nous approuvons la création d’un hôtel de police municipale qui pourra accueillir du public et offrir de bonnes conditions de travail à nos agents de la police municipale, nous regrettons qu’il soit surtout l’emballage du centre de supervision urbain qui recueillera dans un futur proche les images des caméras qui ont commencé à être installées à Lille.

Mais…

Rappelons d’abord que, même s’il cite vos déclarations sur les caméras installées à Wazemmes, le rapport de la cours des comptes sur les polices municipales d’octobre 2020 réaffirme – je cite – qu’« aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ».

Rappelons ensuite que si l’on examine les éléments financiers du même rapport, l’ensemble du dispositif pourrait coûter autour de 300 000€ par an, (près de 70 000 euros par an pour l’amortissement et la maintenance du CSU + 5000 euros pour chacune des 50 caméras). Dans le contexte budgétaire actuel, ce n’est pas négligeable !

Rappelons enfin que la Cour des comptes cite l’article 35 du RGPD (règlement général sur la protection des données) qui considère ce dispositif comme susceptible « de présenter un risque élevé pour les droits et les libertés des personnes physiques ».

Nous pensons que l’essentiel est ailleurs : vers l’urbanisme favorable à la sécurité, la présence humaine, la prévention et le travail social.

C’est pourquoi, le groupe Lille Verte s’abstiendra sur la délibération concernant l’hôtel de police municipale et votera contre la délibération concernant spécifiquement la vidéosurveillance.

Je vous remercie.