Assurer la place pérenne de l’ESJ dans la ville et la rénovation énergétique de ses bâtiments : une intervention de Frédéric Louchart

Frédéric Louchart, Conseiller Municipal

Comme vous le savez, l’Ecole Supérieure de journalisme de Lille est l’un des derniers établissements d’enseignement supérieur de l’ancien quartier universitaire du centre ville. 

 Etablissement privé géré par une association loi 1901 qui accueille l’université de Lille et les différentes collectivités politiques au sein de son Conseil d’Administration. L’ESJ occupe une place de premier plan parmi les écoles de journalisme de France. Elle participe à la diversification de l’offre de formation étudiante et mène une politique active d’ouverture avec l’Académie ESJ et en matière d’éducation aux médias.

L’ESJ ne bénéficie d’aucune subvention, et occupe un bâtiment patrimonial de Lille. La présente délibération fixe une redevance tout à fait justifiable en elle-même, mais qui devra être acquittée rapidement, et donc perturber la comptabilité de l’établissement. Les revenus de cette école, qui loue d’autres bâtiments à l’extérieur, proviennent à 70 % des frais de scolarité de ses étudiants. Deux questions se posent.

La première concerne le bâtiment. 

La convention passée avec l’école prévoit le changement des huisseries, qui s’avère en effet nécessaire. Mais disons-le : le 50 rue Gauthier de Châtillon est une passoire thermique, et ne possède à ce jour aucune isolation, d’où une facture de chauffage importante qui ne garantit pas des températures de travail adéquates.

La seconde question qui se pose est celle de la présence durable de l’école et plus globalement de l’enseignement supérieur et donc des étudiants dans la ville.

Lorsque nous avons posé la question de l’avenir de cette école en commission, il nous a été répondu « j’espère qu’ils vont rester ». Nous préfèrerions que ce soit une certitude afin d’assurer la position de ville universitaire de Lille.

Afin de garantir à la fois le maintien de l’école au sein de la ville, et mettre en œuvre toutes rénovations et adaptations du bâtiment, nous aurions proposé  de lier ces deux questions en modifiant la convention passée entre la ville de Lille et les représentants de l’ESJ. 

Le site Canopé de Fives a fait l’objet d’une convention pour travaux comprenant donc la rénovation complète du bâtiment mais pour un temps peut-être insuffisant puisqu’une partie du bâtiment leur a été retirée par la suite. A titre de comparaison, le campus Yncréa a lui aussi été rénové intégralement, par le biais cette fois d’un bail emphytéotique. 

Il nous aurait semblé intéressant de lier l’entretien du bâtiment à un bail symbolique, assorti d’une durée longue, ce qui maintien l’ESJ sur place à coup sûr et permet de gérer efficacement le patrimoine immobilier de Lille. Une telle convention aurait permis d’étaler la dépense tout en fixant des objectifs de rénovation et en assurant la place pérenne de l’école dans notre ville.

Ce serait une mesure écologique, tournée vers l’adaptation au changement climatique en cours, et tout à fait compatible avec l’intérêt qu’a Lille de posséder l’une des meilleures écoles de journalisme en France.