Pour Stéphanie Bocquet : un PEG qui prend en compte la place de l’enfant dans la ville

Madame le Maire, Madame l’adjointe,

Cher.es collègues,

En 2005, la Ville de Lille votait son premier Projet éducatif global (PEG). Nous souhaitons saluer ce soir le chemin parcouru au travers des PEG successifs. L’école, aussi indispensable soit-elle, n’a pas le monopole de l’éducation : elle a besoin de la famille, du tissu associatif mais aussi de tout l’environnement de l’enfant.

C’est en cela, que la concertation est l’une des conditions sine qua none pour la réussite d’un Projet Educatif Global. Concertation lors de sa construction mais aussi tout au long de sa mise œuvre, avec l’ensemble des parties prenantes de l’éducation d’un enfant : les parents, les structures intervenantes, le personnel de l’éducation nationale, le personnel municipal présent sur les temps périscolaires et enfin, les enfants eux-mêmes.

Si nous retrouvons cette volonté de rassembler tous ces acteurs autour de la table dans la construction de ce PEG, nous serons attentifs à ce que cela se poursuive dans les années à venir.

Avec une attention particulière portée sur les parents les plus éloignés de l’école, aller vers les parents socialement les plus exclus et lutter contre « le non recours » ; nous serons vigilants quant aux propositions qui seront faites à ce sujet dans le cadre du futur Plan Lillois Contre les Exclusions.

De même, nous serons attentifs à un dialogue continu avec les structures associatives sur lequel s’appuie ce PEG : si ces structures répondent au besoin des ambitions éducatives de la ville, il nous semble essentiel de s’assurer qu’elles se retrouvent en termes de rémunération, de volumes horaires, de conditions de travail…

Et nous souhaitons que soit étudiées la pérennisation et la professionnalisation des personnels en accueil périscolaire ; que soit amorcée la réflexion de temps mutualisés, pour aller ainsi vers des temps pleins permettant des créations de postes.

Nous savons aujourd’hui les difficultés des équipes en place, fragilisées par des statuts précaires, fragilisant ainsi le service public rendu.

Pour nous, écologistes, un PEG réussi est celui qui privilégie une approche globale des politiques éducatives.

L’éducation c’est à la fois apprendre, éveiller les tout petits et les plus grands, leur permettre de développer des goûts, de les préparer aux enjeux du monde de demain. Parce que, faut-il le rappeler, les enfants d’aujourd’hui sont les citoyennes et citoyens de demain.

Les questions éducatives concernent l’apprentissage mais pas seulement : ce sont également de formidables outils pour agir face aux inégalités sociales et contribuer au mieux-vivre ensemble : combattre les discriminations, lutter contre le harcèlement scolaire, prévenir toutes situations de violences, quelles qu’elles soient…

Nous sommes satisfaits de voir que toutes ces thématiques apparaissent dans ce PEG.

Parce que l’éducation d’un enfant se réalise partout et tout le temps, ce PEG prend en compte la place de l’enfant dans la ville.

La mise en place de rues scolaires en est un exemple, nous espérons que ces projets se multiplieront et se pérenniseront sur toute la semaine.

A Paris, à Grenoble, les rues scolaires sont en fait devenues des rues piétonnes : des projets dont Lille pourrait s’inspirer.

Une autre demande des écologistes depuis plusieurs mandats et que nous avons plaisir à retrouver sont les cours d’écoles ouvertes sur le quartier.

Quelques bémols cependant que nous tenons à rappeler: vous connaissez notre avis sur la DSP en cours à Concorde ou encore notre avis sur l’insuffisance des moyens mis en place pour votre objectif « 100 % bio et local en 2026 ».

Ceci étant posé, parce que ce PEG traite des questions éducatives dans sa globalité, parce qu’un effort sincère de concertation a été réalisé, nous voterons favorablement avec la demande d’être associés au prochain Comité de pilotage de ce PEG 4.

Je vous remercie.