Pour Joe Dabit, face aux consommations de drogues dans l’espace public, des solutions existent !

Madame la Maire, mes chers collègues.
La crise du covid et ses multiples confinements ont eux beaucoup de conséquences désastreuses et néfastes sur la santé mentale des plus fragiles sans qu’aucun dispositif n’ai été mis en place durant cette période.
Aujourd’hui, une explosion de cas en résulte et l’on se retrouve avec des situations catastrophiques telles que, de la mendicité extrêmement agressive (verbale et physique), des vols à l’arraché sur des terrasses de cafés, des consommateurs de crack à tous les coins de rue qui ne se cachent même plus pour prendre leurs produits, des seringues se retrouvant aux abords des écoles, des dealers mettant le feu en aspergeant d’essence des habitations, des jeunes qui tirent des coups de feu en pleine rue en fin d’après-midi etc etc.

Cette liste, non exhaustive, soulève tout de même ce phénomène particulièrement préoccupant et inquiétant de cette arrivée massive de consommateurs de crack dans nos quartiers.
Il est important de noter aussi que cette dégradation a pris une ampleur terrible, seulement en l’espace de 6 mois ce qui pose questionnement sur les prochains mois à venir si rien n’est mis en place dès maintenant.
Tous ces phénomènes ont une grave répercussion sur nos quartiers et touchent tout le monde, riverains, commerçants, touristes, mais surtout laisse errer des âmes en peine qui sont dans une souffrance psychique et physique insupportable.

La réponse policière ne peut pas être la seule alternative, ni même le système de vidéo surveillance puisque beaucoup de méfaits se font hors champ des caméras.

Par ce voeu, nous demandons la mise en place « d’unités mobiles de prévention » dans chaque quartier ou tout du moins dans un premier temps, dans les quartiers les plus exposés à ces phénomènes.
Ces unités mobiles pourraient être composées de divers acteurs comme par exemple des médecins, des psychiatres, des psychologues, des médiateurs de rue, des policiers municipaux et celles-ci iraient à la rencontre des publics en souffrance. Il en va de notre bien-être à tous et de celui de notre ville.

La ville peut solliciter la Préfecture sur ce sujet et être à l’initiative d’une coordination de différents acteurs pour aboutir à la création de ces unités mobiles, elle doit aussi pouvoir renforcer les CAARUD en moyens humains et financiers ainsi que les médiateurs d’Itinéraires, mais aussi l’accompagnement d’une des CAARUD de Lille sur une candidature à l’expérimentation d’Halte Soins Addictions.

Nous tenons aussi à rappeler que les conséquences emanantes de tout cela viennent peut-être aussi du refus, en 2021, de la candidature de la ville de Lille que vous aviez engagé, concernant l’expérimentation Nationale relative aux SCMR (salles de consommation à moindre risques) aujourd’hui renommées HSA (haltes soins additions) par Monsieur Darmanin, Ministre de l’intérieur, mais aussi à l’opposition de l’implantation de cette salle de consommation au Faubourg-de-Béthune.

Pour terminer mes propos et ce, à titre personnel, je tiens très sincèrement à plaindre les fonctionnaires de police qui, aujourd’hui, se retrouvent à travailler dans des conditions éprouvantes de par le nombre incessant d’interventions qu’ils doivent réaliser de jour comme de nuit, des interventions étant de plus en plus compliquées et dangereuses à mener, et amenant ces fonctionnaires à une dégradation de leurs conditions de travail qui n’est bénéfique pour personne.

Je vous remercie Madame la Maire et mes chers collègues de votre disponibilité et de votre écoute à se sujet.