Madame le Maire,
Mes chère.es collègues,
Vous nous présentez ce soir le plan de prévention et de lutte contre les discriminations à l’égard des personnes LGBTQIA+.
Vous le rappeler justement en préambule : les agressions homophobes et transphobes dans notre pays mais aussi dans notre ville sont quotidiennes et leurs séquelles indélébiles. La crise sanitaire a accentuée la vulnérabilité des personnes LGBTQIA+ face aux violences intrafamiliales et de voisinage.
La sénatrice écologiste Mélanie Vogel le soulignait avec force en début de semaine, lors du vote de la loi pour interdire les thérapies de conversion : les jeunes personnes LGBTQIA+ ont trois fois plus de risques de se suicider que les autres.
Aussi, au cours de cette campagne présidentielle c’est la course à l’échalote pour savoir qui nous démariera ou encore supprimera la PMA pour tou-te-s une fois au pouvoir !
Alors, au regard de ces faits terrifiants, de cette violence quotidienne, cette stratégie que vous nous présentez devient une nécessité. Nous saluons le travail réalisé, par votre équipe, les agentes et agents de la Ville, les associations que vous avez mis autour de la table, pour élaborer la belle avancée qu’est ce plan.
Nous partageons pleinement la richesse des projets et des structures partenaires présentes dans le détail des actions. Il est fondamental d’appréhender minutieusement chaque facette des enjeux pluriels auxquelles font face les personnes LGBTQIA+ afin que les actions menées par la ville soient efficace dans leur globalité.
Nous le savons, ces violences prennent racine dans le terreau du patriarcat. Elles se nourrissent d’une vision stricte des normes de genre. Il n’y aura donc pas de changements profonds dans notre société sans moyens considérables dans la prévention et l’éducation. C’est pourquoi nous saluons dans l’axe 1 l’objectif de sensibiliser la jeunesse . Cela se traduit par plusieurs actions notamment un hackathon, le programme de la cité éducative ou encore des IMS dans certains collèges et lycées.
Des actions fortes, qui pourraient être complétées par une généralisation de l’éducation à la sexualité. Nous rappelons notre souhait que chaque petit lillois et lilloise puisse bénéficier de trois temps d’éducation à la sexualité clairement identifiés et ce, à partir de l’école primaire. L’école est un lieu de socialisation décisif pour l’enfant où l’apprentissage de la tolérance, du bien vivre ensemble et du respect de l’autre est élémentaire.
Nous ferons évidemment preuve d’une grande attention sur la mise en œuvre concrète de ces actions et de l’approfondissement de certaines thématiques. Nous voterons bien sûr, favorablement cette délibération. Je vous remercie.
