Salle de consommation à moindre risque : Lille Verte dénonce le blocage de l’État

Communiqué de presse du groupe Lille Verte – 26 octobre 2021

Alors que Martine Aubry a annoncé ce jour que l’État refuse le lieu choisi pour une Salle de consommation à moindre risque, et propose Saint-Sauveur, Lille Verte tient à réaffirmer son plein soutien au projet et dénonce le blocage de l’État.

Jérémie CREPEL, Conseiller Municipal

Pour Jérémie Crépel,  » Quand on connaît la complexité du dossier d’aménagement de la ZAC, proposer une salle de consommation à Saint-Sauveur ce n’est pas réaliste à court terme, alors que cette création constitue une urgence de santé et de sécurité publique. Ce besoin reconnu par l’ensemble des professionnel-le-s de santé, face à la réalité de la consommation à Lille, c’est d’abord la possibilité d’accompagner les usagers de drogue vers la réduction ou l’arrêt de leur consommation, ce qui nécessite la proximité immédiate d’une structure de soin. C’est également un impératif de sécurité publique, pour diminuer les nuisances provoquées par la consommation sur l’espace public, les abandons de seringues ou encore les parkings et les immeubles squattés par les consommateurs. Nous ne comprenons pas que l’État s’y oppose par une pirouette, tout en s’enfermant dans une vision uniquement répressive. L’État fuit ses responsabilités avec une proposition inapplicable. »

Stéphanie BOCQUET, Conseillère municipale

Pour Stéphanie Bocquet,  » Certes, la mairie aurait davantage dû concerter avec les habitantes et habitants et avec la préfecture, mais ce projet a bien été construit avec les professionnels de santé. Il est essentiel que les habitant.es soient associés à la démarche, c’est ce que Lille Verte a affirmé à de nombreuses reprises. Les expérimentations de Paris et Strasbourg ont montré la baisse des nuisances permise par ces salles mais ont également démontré l’utilité du dialogue avec les habitant.es pour repérer et traiter rapidement les effets qu’elles pourraient provoquer à proximité immédiate du lieu. Quel que soit le lieu choisi, le dialogue doit être entamé dès maintenant, avec in fine la création d’un comité de voisinage, lieu d’information et d’échanges avec les habitant.es du quartier et se poursuivre tout au long de l’expérimentation pour lever les craintes et faire de cette création une opportunité pour le quartier et pour notre ville. »

Lille Verte continuera à militer en faveur de ce projet, et pour l’implication des habitantes et habitants dans son suivi, comme dans toutes les politiques municipales.